La Côte d’Azur, ses galeries, ses lumières, ses secrets… C’est là que tout commence pour Léa Brisset, une jeune artiste dont la vie bascule après le vol d’une de ses toiles lors d’un cambriolage spectaculaire.
Dans Furtif, L’instant d’égarement (Tome I), j’ai voulu explorer cette frontière fragile entre l’amour, la fascination et la perte de soi. Léa partage sa vie avec Mathieu, musicien passionné, jusqu’au jour où elle croise le regard de Max, un homme à la fois séduisant et dangereux, dont le mystère devient une obsession. Ce qu’elle ignore, c’est qu’il cache un secret capable de tout détruire. La passion devient vertige, le désir se heurte à la culpabilité, et l’art devient le miroir de l’âme.
Dans Retour aux sources (Tome II), Léa tente de se reconstruire dans les montagnes suisses. Mais peut-on vraiment fuir ce qui nous poursuit ? L’amour, le danger, la culpabilité la rattrapent, sous d’autres visages. Au fil des pages, j’ai voulu faire ressentir cette tension entre la peur et la liberté, la chute et la renaissance. Furtif, c’est une plongée dans la complexité du cœur humain, un thriller sentimental où chaque choix a un prix.
“Entre deux silences, il y a le bruit d’un cœur qui hésite.”
Ces romans ont été pour moi une forme de guérison, une manière de poser des mots sur ce qu’on ne dit pas, sur ces zones d’ombre qui nous façonnent. À travers Léa, je parle de la force qu’il faut pour se relever, aimer encore, et croire que la lumière existe même dans les recoins les plus sombres de la vie.
Extrait Furtif, l’instant d’égarement (Éditions Encre Rouge 2025)
Dans mon atelier, où le sol est couvert de toiles et de châssis vierges, je me concentre sur la création de mon nouveau tableau en souriant. En regardant les étagères métalliques chargées de pots de couleurs, de pinceaux et d’autres outils alignés le long des murs, mes pensées s’envolent vers ma peinture, combinaison de surréalisme et de figuration. Un peu à la manière de Man Ray, mon mentor.
J’observe, rêveuse, les tableaux et les photographies accrochés aux parois blanches de mon atelier, témoins de mon parcours artistique. Cet endroit si particulier est un lieu de création et de solitude, où je laisse libre cours à ma passion et à mon talent. Mes tableaux couvrent une grande variété de sujets, toujours dans la mouvance surréaliste. Mais depuis trois ans, j’explore le monde musical.
Mon esprit divague à présent, me ramenant à Scuol, où je suis née, un petit village suisse de la région des Grisons, près de la frontière autrichienne. Avant de peindre, je dois imaginer, visualiser, inventer. Je me sers de tout mon environnement pour cela.
Je revois mon arrivée en France à mes dix-huit ans, l’école des beaux-arts d’Aix-en-Provence, où j’ai rencontré mes deux meilleurs amis, Chloé et Antoine. Ensemble, nous avons décidé de continuer notre parcours et de nous installer à Nice. Puis, je me remémore les soirées endiablées dans les Pubs de la vieille ville, et la rencontre avec Marcel, le troisième pilier de notre cercle d’amis.
Je replonge dans mon passé, me nourrissant de tous ces instants pour stimuler ma créativité. Jusqu’à mon coup de foudre pour Mathieu. Je revis avec précision cet instant magique. Guitariste, il jouait dans un groupe local. Il se produisait lors d’un concert auquel j’assistais avec mes amis, mes mousquetaires comme j’aime les appeler, mon trio indéfectible, Chloé, Antoine et Marcel. Depuis cette soirée, Mathieu et moi sommes devenus inséparables.
Dans l’effort de créativité, c’est lui que je vois, et cet instant de grâce d’une rencontre hors norme. Les lumières tamisées, l’atmosphère électrique et la foule exaltée, alors qu’il entre en scène, sa guitare à la main, prêt à faire vibrer le public. Sa sublime aura magnétique attirant irrésistiblement mon attention. Son regard profond et sombre, comme une invitation à se perdre dans les méandres de son âme. Les mèches de ses cheveux noirs léchant partiellement son visage, sa bouche sensuellement, charnue, au sourire facile, capable de faire fondre n’importe quel cœur malgré sa jeunesse, il est de trois ans mon cadet.
Je me souviens de cette soirée où j’étais celle qui vibrait le plus haut. Subjuguée par sa façon de jouer, éblouie par sa prestation, je ne pouvais plus détacher mes yeux de lui. Hypnotisée par la manière dont il faisait résonner chaque corde de sa guitare, et par sa voix grave et un peu rauque. Il accompagnait de temps à autre le chanteur, et semblait caresser chacune de ses notes sous les lumières de la scène. Je comprenais qu’il me voyait au milieu du public, ne détachant plus ses yeux des miens, sous les lumières de la salle de concert. Je le ressentais au plus profond de moi, comme une évidence.
Mes pensées m’emmènent à présent à cette rencontre extraordinaire, où j’ai fait sa connaissance en backstage. Le groupe faisait quelques dédicaces pour un public trié sur le volet, composé de fans assidus. Mathieu avait donné des consignes afin que mes amis et moi puissions y être admis. Nous avions échangé quelques mots, quelques sourires, quelques regards, et c’est comme si le temps s’était arrêté. Nous avions parlé de notre passion pour la musique, de nos rêves, puis nous avions échangé nos numéros de téléphone.
J’ai inscrit la date dans mon esprit vagabond où notre histoire d’amour est née, comme si le destin avait décidé de nous réunir ce soir-là. Un coup de foudre né d’une étincelle, une flamme allumée dans nos cœurs. Et depuis ce jour, cette flamme n’a cessé de grandir, jusqu’à devenir un feu ardent. Notre amour a créé une alchimie magique entre nos deux mondes, celui de la musique et de la peinture.
Je suis devant ma toile et toutes ces pensées délicieuses me transcendent vers la création. Nous sommes devenus une seule et même entité créative, inspirés l’un par l’autre et en parfaite harmonie. Les notes de Mathieu donnent vie à mes toiles, et mes coups de pinceau semblent guider sa musique vers des hauteurs encore plus élevées.
Nos esprits ont fusionné en une seule âme, capables de créer des œuvres transcendant les limites de la réalité. Nous sommes deux âmes sœurs liées par l’amour et la passion, destinées à créer de la beauté ensemble.
…/…
Ma création enfin terminée, plongée dans mes pensées, mes yeux scrutent la toile à la recherche d’un détail à ajouter. J’entends frapper à la porte de l’atelier et, en regardant l’heure, je m’aperçois que je n’ai pas encore déjeuné. Il est quinze heures. En ouvrant la porte, les visages souriants d’Aïka et Alex apparaissent devant moi. Ce sont les propriétaires de la Galerie de l’avenir, implantée dans un quartier animé du vieux Nice.
— Salut Léa, on peut entrer ? me demandent-ils en souriant.
Les invitant à pénétrer dans l’atelier, je m’excuse de ma tenue, tablier et bandana maculés de peinture. Ils comprennent immédiatement que je suis en pleine création. Nous nous connaissons depuis mon arrivée à Nice. La Galerie de l’avenir m’avait attirée par la qualité des œuvres exposées. Aïka, m’ayant accueillie ce jour-là pour une visite guidée, elle m’avait impressionnée par sa passion pour l’art et sa manière de rendre les œuvres accessibles à tous.
C’est dans l’ambiance feutrée des salles d’exposition de la galerie, imprégnée de la symphonie olfactive spécifique aux toiles des artistes, combinaison unique de pigments et de solvants, que j’avais commencé à considérer Nice comme un endroit où je pouvais m’épanouir en tant qu’artiste.
Je rencontrais Alex, le mari d’Aïka, quelque temps plus tard lors d’une inauguration à laquelle elle m’avait conviée. Depuis, ils m’ont souvent aidée et encouragée dans mon travail de création. Si Alex est originaire de Nice, Aïka est née au Japon d’une mère japonaise et d’un père français. Sans prendre le temps de s’installer, ils m’expliquent la raison de leur visite d’une voix enthousiaste.
— On se disait qu’une collaboration pourrait t’intéresser ! commence Aïka.
— Une exposition d’une année sur le thème de la musique ! Qu’en penses-tu ? poursuit Alex.
J’ouvre tout grand mes yeux, surprise par leur proposition. Ils m’expliquent que si j’accepte d’exposer mes œuvres, j’aurai un espace dédié pour faire la promotion de mes créations lors d’une soirée d’inauguration.
Ils aimeraient présenter une dizaine de mes toiles. D’autres artistes plus connus partageraient cet espace avec moi. Cette passion pour le thème musical emplit ma vie depuis trois ans. Mais suis-je réellement prête ? Craignant d’être mal jugée, j’hésite. Mes œuvres sont-elles à la hauteur ? Devant l’insistance d’Aïka, je promets d’y réfléchir.
Le désarroi et les doutes me hantent, et comme toujours, dans ces moments-là, je me tourne vers mes amis les plus proches, Chloé, Antoine et Marcel. Mes mousquetaires savent toujours me conseiller et m’aider dans mes errances de caractère, car je suis une indécise. Me remémorant nos moments passés ensemble, je réalise à quel point nous sommes toujours aussi proches et avons une grande confiance les uns envers les autres.
Nous nous retrouvons le soir même dans mon atelier. C’est dans cet espace confortable, composé d’une grande table et d’un coin salon avec de larges coussins colorés et douillets que je les accueille. Là, sont représentées mes œuvres les plus anciennes. Ils arrivent avec une bouteille de vin et quelques snacks.
— Salut les amis ! Je suis très heureuse que vous ayez pu venir ce soir. Entrez et installez-vous, je vais chercher des verres et des assiettes.
— Salut Léa ! Tu sais bien que je ne résiste pas à tes pique-niques improbables ! C’est toujours un plaisir de venir passer du temps dans ton atelier. Toujours amoureuse de la musique ? demande Marcel en mimant des guillemets d’un air taquin, il fait allusion à ma romance avec Mathieu.
Je le regarde et le trouve très élégant, sa courte barbe bien taillée et ses cheveux châtains plaqués en arrière lui donnent une allure de dandy. Pourtant, il n’en est rien. Je ne connais pas homme plus direct et franc que Marcel. Mais il faut reconnaitre qu’il est un beau spécimen de la gent masculine. Docteur en psychiatrie, il exerce dans un cabinet regroupant plusieurs spécialistes dans le très huppé quartier de Cimiez à Nice.
— Oui, c’est vraiment inspirant de voir comment tu travailles. J’ai toujours adoré ta manière de jouer avec les couleurs et les formes, poursuit Chloé.
Une myriade de taches de rousseur parsème ses joues rebondies, mais c’est son sourire son arme de séduction, elle affiche une éternelle bonne humeur sous son air juvénile.
À l’école d’art d’Aix-en-Provence, elle n’a pas terminé son cursus, préférant l’art floral à celui, souvent torturé, des artistes peintres. Sa boutique et son talent pour les compositions florales sont connus et reconnus sur le cours Saleya de la vieille ville.
Elle a trouvé cette boutique en compagnie d’Antoine. Ils avaient tellement marché ce jour-là, à travers la ville, cherchant désespérément un lieu qui lui ressemble, que ses pieds tout endoloris avaient gonflé jusqu’aux chevilles. Antoine redoutait alors le moment où il devrait la porter. C’est en observant, dubitatifs, la vitrine d’un magasin de vêtements pour chiens – on trouve ce genre de commerce sur la Côte d’Azur – que Chloé avait aperçu au loin un petit panneau en bois Boutique de fleuriste à vendre.
Elle s’était précipitée vers l’endroit, en entrant, elle avait été confrontée à un énorme perroquet vert et gris qui l’avait insultée copieusement. La propriétaire, une vieille dame un peu excentrique, lui expliqua alors qu’elle vendait des fleurs depuis des décennies, en compagnie de Ludo, son perroquet. Elle désirait vendre son affaire maintenant, estimant avoir suffisamment travaillé, mais avait du mal à trouver repreneur, car la condition sine qua non à la cession de son magasin était de s’engager à garder et choyer Ludo. La vieille dame, ayant conscience qu’elle ne survivrait pas au volatile. L’animal n’avait jamais connu autre chose dans sa vie, elle avait alors décidé qu’il faisait partie du charme du lieu et en devenait indissociable. Chloé hésita un instant, puis elle finit par craquer devant les regards insistants de l’oiseau. Elle acheta la boutique, perroquet compris, et commença à vendre ses compositions aux côtés de son nouvel ami à plumes.
— J’adore venir ici pour découvrir tes nouvelles créations et aussi écouter de la bonne musique! À propos, Mathieu revient bientôt ? demande Antoine.
Une chevelure blonde perpétuellement en bataille encadre son visage de chérubin, il se dégage de lui un air de jeune premier. Également diplômé de l’université d’Aix-en-Provence, il y avait étudié l’histoire de l’art. C’est un homme très intelligent et cultivé. Il vend toutes sortes d’instruments de musique dans son magasin de l’avenue Jean Médecin, en centre-ville. Originaire de Nice sa boutique avait appartenu à son oncle. Quelques vieux vinyles et instruments anciens improbables complètent son activité, apportant à sa boutique une indiscutable originalité.
— Merci les amis ! Mathieu rentre mardi. Ça me fait vraiment plaisir de vous avoir avec moi ce soir… et vous, comment vont vos… projets ? dis-je en bafouillant, j’évite le sujet de l’exposition, pas encore vraiment prête à l’aborder.
Depuis trois ans, immergée dans l’exploration du thème musical, j’ai commencé à travailler sur des toiles inspirées par les harmonies, les rythmes et les émotions insufflés par la musique. C’est un sujet passionnant où exulte ma créativité. Mais il n’y a pas que cela, le rôle important de cette exploration, c’est mon histoire d’amour avec Mathieu.
Trois années à tout partager avec lui, il est mon inspiration. Grâce à lui, j’ai découvert la musique sous un autre angle, sondant des thèmes chers à mon cœur. Il est ma muse, ma source d’inspiration constante. À travers lui, j’ai réussi à créer des œuvres surréalistes reflétant sa vision de la musique. Cependant, Marcel, Chloé et Antoine éludent ma question en parfaite concordance et me portent un regard interrogateur.
— Vas-y Léa, raconte. C’est quoi le loup cette fois ? intervient Marcel sans ambages.
Heureuse de son intervention, je déballe mon histoire, nerveusement et sans faire de pause. Expliquant pêle-mêle Aïka, Alex, l’expo, les tableaux à choisir, ma peur de ne pas être à la hauteur, surtout sur ce sujet très personnel dont Mathieu est la déité. Me rendant compte, au fur et à mesure de ma narration, n’avoir aucune envie de montrer Mathieu et notre intimité couchés sur mes toiles, même s’il s’agit d’art surréaliste…
— Je comprends, assure Chloé, bienveillante. Mais je pense vraiment que ça pourrait être une excellente opportunité pour toi de te faire connaître davantage. Tu pourrais trouver du temps pour terminer quelques toiles avant l’exposition, si tu trouves celles-ci trop personnelles.
— Ça en vaudrait vraiment la peine. Et tu peux toujours compter sur moi pour t’aider à préparer l’exposition. Nous pourrions trouver des moyens créatifs pour mettre en valeur tes tableaux, renchérit Antoine.
— Le sujet te met mal à l’aise, Léa ? m’interroge Marcel toujours très direct.
Le caractère de Marcel est une bénédiction pour moi. Il a le don d’aller droit au but, ce qui me fait bien souvent gagner du temps. Étant la reine du je ne sais pas trop, la championne de l’indécision toute catégorie.
— Oui, c’est bien ça.
Mes œuvres sont un tourbillon de couleurs, un mariage harmonieux entre la musique et l’amour. Sur ces toiles, Mathieu est représenté comme le symbole parfait de la musique, son corps envoûtant se mélangeant à la mélodie, mon corps fluide enlacé au sien. Mes peintures sont si confidentielles qu’elles font battre mon cœur à chacun de mes regards. C’est la raison pour laquelle je crains de les exposer, de les partager avec le monde.
— Parles-en avec lui avant tout, mais ne te mets pas ce genre de barrières, pitié ! Le travail de tout artiste relève de l’intimité, c’est comme ça que ça fonctionne dans ce milieu, tu le sais bien Léa !
…
Extrait de Furtif, retour aux sources (Éditions Encre Rouge 2025)
Lukas est né à Scuol, un petit village situé dans la région des Grisons en Suisse. Il a grandi paisiblement, entouré de sa famille et de ses amis. Il a une sœur jumelle Anna, qui est partie vivre à Zurich après le drame. Elle a intégré sa propre vie et ne vient rendre que rarement visite à son frère, depuis l’accident tragique qui a couté la vie à leurs parents.
Ils étaient partis en reconnaissance pour réaliser un documentaire. La mairie du petit village avait demandé à ce couple expérimenté d’aller prendre des photos pour agrémenter leur site d’accueil touristique. Tout se déroulait parfaitement, mais la météo, très changeante en montagne, n’avait pas été de leur côté. La neige instable en cette période de l’année s’était soudain ouverte sous leurs pieds, et ils étaient tombés dans une profonde crevasse. Malheureusement, cette chute avait été fatale pour les deux alpinistes confirmés. Ils avaient perdu la vie dans cet accident dramatique, et laissé derrière eux leur fils Lukas et leur fille Anna tous deux âgés de quatorze ans.
Leur disparition avait été un choc immense pour toute la communauté. Lukas avait été très affecté par cette tragédie, mais avait réagi différemment de sa sœur. Au lieu de sombrer et de quitter la région à tout jamais pour oublier, il avait choisi de faire face et devenir sauveteur en haute montagne, pour aider les gens et leur venir en aide s’ils se trouvaient en danger.
Le métier de sauveteur est connu pour être très dangereux et exigeant. Lukas était prêt à relever le défi. Il avait reçu une solide formation et avait acquis une grande expérience au fil des années. Ainsi, il avait déjà sauvé de nombreuses vies et avait gagné le respect et l’admiration de tous ceux qui le connaissaient.
Lukas, bien que populaire et charismatique, ne cherche pas à trouver l’amour. C’est un séducteur impénitent qui collectionne les conquêtes féminines et enchaîne les aventures sans lendemain. Il refuse de s’engager dans une relation sérieuse de peur de laisser une veuve derrière lui.
Son métier est en effet à haut risque, et il sait qu’il peut partir à tout moment pour une mission de sauvetage et ne jamais revenir. Il vit donc seul depuis la mort de ses parents. Il habite en face des Brissey, les parents de Léa, dont la mère a été son institutrice de la 1re à la 5e. Pourtant ils ne se connaissent pas, étant de cinq ans son ainé, il entrait dans le second cycle lorsqu’elle est venue au monde, et allait à l’école à Vaux, la petite ville la plus proche de Scuol, où il était en internat.
Malgré toutes les épreuves qu’il a traversées, Lukas est un homme courageux et altruiste. Il est prêt à risquer sa vie pour sauver celle des autres. Mais la perte de ses parents pèse toujours sur son cœur. Cette douleur le pousse à se protéger de tout ce qui pourrait lui rappeler la fragilité de la vie, comme l’amour et les engagements sentimentaux.
…/…
Au fil des jours écoulés, ma confiance en moi renaît peu à peu. J’ai abandonné mon passé et ma carrière d’artiste peintre, mais en contrepartie, j’ai acquis quelque chose de plus précieux : la paix intérieure. Dans cette nouvelle vie pleine de promesses et d’aventures, je me sens enfin chez moi, comblée par les petites joies du quotidien.
Bien que j’aie renoncé à la peinture, j’ai découvert d’autres moyens de créer de la beauté autour de moi. Les moments simples partagés avec Lukas, mon nouveau voisin et ami, ont contribué à mon équilibre et à ma sérénité. Prête à affronter les épreuves à venir pour reconquérir le cœur de Mathieu, je garde espoir malgré la fragilité de l’amour.
Marcel est ravi du succès des ventes de mes œuvres. Grâce à son travail acharné, une quinzaine de tableaux ont trouvé preneur, et les autres sont soigneusement remisés dans les combles du loft en attendant mon retour.
Je suis agréablement surprise par le succès de mes tableaux. Peut-être ai-je plus de talent que je ne l’imagine ? La somme obtenue grâce aux ventes va me permettre de rénover la maison à Scuol sans attendre.
Je me sens soulagée et heureuse de pouvoir concrétiser ce projet. Les travaux avancent à bon rythme, et bientôt, je vais enfin emménager dans ma nouvelle demeure. Impatiente de retrouver mon chez-moi, je me languis de passer mes soirées d’hiver près du poêle et mes soirées d’été dans le jardin.
J’ai fait une demande à la mairie pour décorer moi-même la façade dans la pure tradition du village, espérant une réponse positive. Le jour de mon emménagement définitif dans ma nouvelle maison arrive. Malgré le bruit des ouvriers travaillant encore à la toiture, je commence à déplacer mes cartons, impatiente de voir mes meubles modernes s’intégrer harmonieusement dans l’espace familial.
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