Jean Pierre BOURGUET – FRANCE

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Mon berceau est en Cévennes, mes ancêtres y reposent, c’est le suc de mes fictions. L’Aveyron me connut écolier, lycéen, un peu ouvrier imprimeur…Je viens du Sud.

Je suis né peu avant la fin de la dernière guerre. Une vieille tradition familiale pastorale, multiséculaire, bien ancrée, me dirige tout naturellement, un bac philosophie en poche et sans hésitation, vers une maîtrise de théologie. Mes fonctions pastorales me conduisent dans le sud de la France, dans ces Cévennes de tradition protestante, arides et froide de la basse Lozère, où j’ai laissé quelques petits bouts de moi-même.

J’ai eu la chance d’y côtoyer bon nombre de communautés hippies de l’époque et de rencontrer des gens fantastiques, attachants, généreux, ils peuplent mes narrations. Certains sont venus me retrouver en cours d’écriture, sans être invités. Quel bonheur !

Quatre ans plus tard je redescends dans la plaine. La formation permanente pour adultes m’attire. Je me forme à la naturopathie, à la réflexologie, et je découvre la Kinésiologie. J’organise des stages de Kinésiologie, je continue à me former à Paris et à Genève J’ai souhaité partager mes expériences avec le plus grand nombre, ainsi sont nés mes premiers écrits afin d’expliquer ma méthode (la Kinésiologie Harmonique).

Une professeure de français venue me consulter va me révéler mon aptitude à l’écriture : « J’ai un style agréable à lire », me dit-elle. Etonnement de ma part, moi qui fus dyslexique et dysorthographique. Mon deuxième livre de kinésiologie se trouve amputé d’une bonne trentaine de pages trop poétiques aux yeux de l’éditeur, il me fait un cadeau fabuleux pour se justifier : « C’est du Giono, cela n’a pas sa place dans un livre de développement personnel », me dit-il.

Il n’en fallait pas plus pour me stimuler, je me lance dans mon premier roman : « Un regard par-dessus l’épaule ».

Je suis tombé dans la marmite, trois autres suivront, le cinquième vient d’être publié, le sixième est en cours, j’occupe ma retraite.

Je n’ai pas été un élève brillant, juste moyen, il n’est pas nécessaire d’avoir fait hypocagne ou la Sorbonne pour devenir écrivain. Vingt ans de consultations, trente ans d’enseignement de ma méthode dans les pays francophones m’ont donné matière à romancer des histoires de familles entendues, des situations cocasses porteuses de syndromes dysfonctionnels. Le développement personnel est une mine dont je me nourris, sans restriction. Je mélange, je dépayse, je brouille les pistes, je compile à souhait. En fait je romance.

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