Le regard de l’étranger – Paul Gauguin et la Polynésie

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« Toujours la même chose et cependant jamais la même chose » écrit Paul Gauguin à la fin de sa vie dans Avant et après.

Cette affirmation résume l’essence du regard de « l’étranger ». Gauguin, d’une certaine façon, n’aura, dans ses deux séjours, essayé de peindre que l’énigme de la Polynésie, qui réside dans son fond obscur associé à l’éclat merveilleux de ses manifestations sensibles.

 

L’extrait suivant est issu d’un chapitre du livre Le regard de l’étranger – Paul Gauguin et la Polynésie.

EXTRAIT : LA RENCONTRE AVEC LE MONDE POLYNÉSIEN

À son arrivé à Papeete, à bord de l’Océanien, ses cheveux longs étonnent les Tahitiens qui le surnomment ta’ata vahine, homme-femme. Il noue sa première relation amicale avec un lieutenant de l’infanterie de marine, Edouard Pauline Jénot, qui était venu attendre le capitaine Swaton, compagnon de voyage depuis Nouméa de Gauguin et il l’aide à trouver une chambre à louer. 

Le 12 juin, quelques jours après son arrivée, meurt le roi Pomare V. Gauguin assiste à son enterrement et note plus tard dans Noa Noa

” Tous les Tahitiens se vêtirent de noir et deux jours durant on chanta les Himene de deuil, des chants de mort. J’ai cru entendre la sonate Pathétique. Vint le jour de l’enterrement. À six heures du matin, on partit du palais. La troupe et les autorités, habits noirs, casques blancs, et les naturels dans leurs vêtements funèbres. Tous les districts marchaient en ordre, et le chef de chacun d’eux portait le pavillon français. Cela faisait une profonde masse noire. Avec lui disparaissaient les derniers vestiges des habitudes et des grandeurs anciennes. Avec lui la tradition maorie était morte. C’était bien fini. La civilisation, hélas ! triomphait – soldatesque, négoce et fonctionnarisme.”

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« Le 8 juin, dans la nuit, après soixante-trois jours de traversées diverses – soixante-trois jours pour moi de fiévreuses attente, d’impatientes rêveries vers la terre désirée – nous aperçûmes sur la mer des feux bizarres qui évoluaient en zigzags. Sur un ciel sombre se détachait un cône à dentelles. Nous tournions Moorea pour découvrir Tahiti.»

Noa Noa, Gauguin. 


Vous y découvrirez de nombreuses illustrations de Paul Gauguin — croquis, gravures et toiles majeures — qui accompagnent l’analyse et éclairent son regard porté sur la Polynésie.

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