Contexte
En l’an 1594, au cœur d’une France en pleine effervescence, surgit une figure singulière : Mme de Villerquin, Anglaise fière et libre, exilée pour avoir refusé la main du redoutable Timothy Teck. Mariée au noble Clément de Villerquin, elle partage avec lui une vision audacieuse : unir grandeur et simplicité, noblesse et peuple. Dans les salons comme dans les ruelles, son nom circule… car derrière les murs du Castel Villerquin, elle a fondé un atelier de confection où l’aiguille devient arme de générosité. Ses robes, nées d’inventivité et de partage, habillent les modestes et redonnent éclat aux oubliés
Saga Castel Villerquin, Tome l’Etoffe du temps . Nathalie Pivert Chalon
Une robe pour l’humanité
Dans les brumes du matin,
Madame de Villerquin Traverse les champs, les chemins,
Pas pour la gloire, mais pour les siens.
Noble dame au cœur rebelle,
Elle cueille l’ortie, la menthe, la verveine,
Des herbes folles, des couleurs nouvelles,
Pour tisser des rêves dans la laine.
Elle ne cherche ni trône ni couronne,
Mais une robe qui rayonne,
Pour celles qu’on oublie, qu’on abandonne,
Pour les petites mains, les vies qui résonnent.
Dans les couloirs du château, ça murmure,
On chuchote, on juge, on ourdit des ratures.
Mais derrière les masques, dans les esprits,
C’est l’admiration qui grandit.
Elle défie le temps, les lois, les traditions,
Elle brode l’élégance sur l’émancipation.
Femme de cœur, femme de feu,
Elle fait danser les silences, les cieux.
Ses tissus chantent la liberté,
Ses pigments peignent la dignité.
Et dans chaque robe qu’elle offre aux modestes,
C’est une promesse :
Tu es belle. Tu es forte. Tu es princesse.
Dans les couloirs du château, ça murmure,
On chuchote, on juge, on ourdit des ratures.
Mais derrière les masques, dans les esprits,
C’est l’admiration qui grandit.
Et voilà qu’elle doit franchir les mers,
Affronter les ombres d’hier,
Ses anciens ennemis, affamés de guerre,
Pensent pouvoir briser le sanctuaire
Qu’elle s’est construit, pierre après pierre.
Mais telle Aliénor d’Aquitaine,
Elle chevauche les plaines,
Rallie les âmes, rallume les flammes,
sans épée, sans drame, Juste la force de son esprit,
Sa clairvoyance, sa bravoure, son cri.
Et quand le vent se lève,
Quand les voix s’élèvent, Elle ne plie pas, elle s’élance.
Madame de Villerquin, c’est la danse D’une époque qui s’efface,
D’un avenir qu’elle embrasse.
Elle ne brandit pas l’épée,
Mais la pensée affûtée.
Elle ne crie pas vengeance,
Elle murmure espérance.
Dans ses mains, l’élégance devient arme,
La robe devient flamme,
Et chaque fil qu’elle tisse Est une promesse, un cri, une justice
Alors qu’on la juge, qu’on la guette,
Elle avance, fière, discrète.
Et dans son sillage,
C’est tout un monde qui rêve d’un autre héritage.
Son château l’attend,
Majestueux, silencieux, bienveillant.
Elle traverse le pont-levis,
Le regard fatigué, les cheveux en furie,
Mais le cœur…regonflé d’infini.
Et quand le tumulte s’apaise,
Quand les murmures se taisent,
Elle revient.
Sa main se lève, pas pour dominer,
Mais pour montrer,
Pour tracer une voie,
Celle de l’espoir,
Celle de la foi
En l’humain, en demain, en la joie.
Et dans son sillage,
Ce n’est pas la peur qu’on voit,
Mais la fraternité qui prend corps,
La lumière qui reprend ses droits.


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