Mon premier album jeunesse, Nosy Komba, publié cette année, vous embarque pour un surprenant voyage à Madagascar à la rencontre d’Onja, une petite fille au don incroyable qui va partir avec sa meilleure amie à la recherche de son père qui a mystérieusement disparu. L’amitié, l’entraide, le courage et la détermination viendront à bout de tous les obstacles !
Idéal pour s’évader au cœur de l’hiver, rêver et rencontrer une autre culture, ce livre d’aventures enchantera les enfants à partir de 7 ans. Il est lauréat du Prix Armand Giraud du livre jeunesse 2025.
Retrouvez-le sur mon site web : Axelle Rallier du Baty | Autrice
Extrait :
Je m’appelle Onja, mon prénom veut dire vague. Je suis heureuse de ce lien à la mer car je l’aime, et j’aime mon île, Nosy Komba. Elle se trouve au nord-ouest de Madagascar entre Nosy Be et la Grande Terre. J’y suis née et je veux y vivre toute ma vie. Bien sûr, j’ai aussi envie de partir en bateau explorer le monde, mais je retournerai toujours sur mon île. C’est là où je me sens bien, là où je grandis avec ma famille et mes amis, là où j’apprends plein de choses passionnantes : nager, naviguer, parler avec les animaux, pêcher, cuisiner, et même utiliser un ordinateur à l’école !
Le soleil est haut dans le ciel, les pêcheurs, partis tôt ce matin, ne vont pas tarder à rentrer. Je me rends sur la plage pour accueillir mon père, Jao. J’aime venir à sa rencontre et voir son grand sourire quand il m’aperçoit. Je sais que nous pourrons toujours compter l’un sur l’autre !
Les premiers pêcheurs arrivent. Je ne vois pas mon père. Peut-être est-il allé plus loin que d’habitude à la recherche d’un banc de bonites ou de sardines. Peut-être a-t-il croisé la route d’une baleine qu’il a pris le temps d’observer. J’aime quand il me parle des rencontres qu’il fait parfois en mer. Ce que j’aime encore plus, c’est quand il m’emmène naviguer, mais il le fait trop rarement à mon goût. J’ai envie, moi aussi, de rencontrer des animaux marins ! Il faut que je lui en parle…
Sur la plage je retrouve ma meilleure amie Tsiky. Elle porte sa robe bleue, celle que je trouve si jolie. Je voudrais bien avoir la même ! Tsiky est super sympa, nous jouons beaucoup ensemble, et je m’assieds toujours à côté d’elle en classe. Nous discutons souvent de notre avenir, quand nous serons grandes. Elle veut être institutrice. Moi je ne sais pas trop. J’aimerais m’occuper de la mer, de mon île… Mais je n’ai pas trop d’idée de métier pour l’instant.
Un attroupement s’est formé sur la plage. Nous nous approchons. Mandresy, l’un des cousins de Tsiky, a pêché un énorme espadon. Il est impressionnant ! Comme il devait être beau quand il nageait dans l’océan !
Nous sommes restées un long moment à contempler l’espadon, puis le père de Tsiky nous a rejointes et ils sont repartis ensemble. Peu à peu les pêcheurs sont rentrés, ont rangé leurs lignes, leurs filets et leurs nasses puis sont allés manger. Seuls quelques-uns restent sur la plage à discuter ou à effectuer quelques réparations. Je leur ai demandé s’ils avaient vu mon père. Personne ne sait où il est. Je suis inquiète. Ils ont tenté de me rassurer en me disant que la mer était calme ce matin, et qu’il s’est sûrement éloigné un peu pour faire de meilleures prises, mais je sais que la mer peut être dangereuse. J’imagine le pire. Et si sa pirogue avait pris l’eau ou s’était retournée ? Et s’il était tombé à l’eau en tentant de pêcher un énorme poisson ? Et si une créature marine l’avait attaqué, l’entraînant vers le fond ?





