Marcher
Si tu marches, léger, respirant les Alpilles,
Tu entendras le vent conter de vieilles histoires,
Où des chèvres gracieuses et de vaillants bergers,
Croisent de gros curés qui ne pensent qu’à boire.
Où des vieux plein d’amour écoutent des orphelines
Appliquées à bien lire des pages fanées,
Et où soudain ils t’offrent, dans leurs mains d’opaline
D’anciennes cerises amères, si dures à grignoter.
Au fil de ces chemins, tu apprendras la vie,
La belle, la magnifique, celle des sentiments
Pas les pâles copies, pas celle de tes écrans.